Quelques interviews
- Interview d’auteurs dont Susie par Christian Grenier — auteur
- « Susie Morgenstern au pays d’Alice » par Zoé Varier dans l’émission « L’heure des rêveurs », vendredi 26 décembre 2014, sur France Inter.
Question/Réponse
Question : À quel âge avez-vous commencé à écrire ?
On me pose toujours cette question et c’est ma bête noire ! Je ne sais pas pourquoi on la pose et je ne sais pas pourquoi elle me gène. La réponse est simple : j’ai commencé à écrire en C.. P. comme tout le monde, seulement moi, j’ai tout suite vu qu’écrire est un pouvoir magique et je suis tombée amoureuse de mon crayon.
Question : Comment écrivez-vous un livre ?
D’abord, il faut avoir une idée. L’idée doit mûrir (ça peut prendre des années !) puis un beau jour, on s’assoit (on s’assoit BEAUCOUP) et l’on y va !
Question : Combien de livres avez-vous écrit en une année ?
Dès fois un, dès fois deux. J’ai plusieurs chantiers de livres en route. J’ai mis quatre ans à écrire « Lettres d’amour de 0 à 10 ».
Question : Comment trouvez-vous les idées ?
Une idée, c’est le plus dur. En ce moment à Nice, c’est le Carnaval. Depuis un long moment, je veux écrire une histoire qui se passe à Carnaval mais je ne sais pas quoi. Un jour j’aurai un déclic. Les idées, c’est ça : un déclic !
Question : Quel est votre livre et auteur préféré ?
Pour le livre, ça change tout le temps ! Pour l’auteur c’est toujours Shakespeare.
Question : Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire le livre « La Sixième » ?
La sixième de ma fille Mayah. Elle me racontait tout ce qui se passait et moi j’ai noté.
Question : Parmi les livres que vous avez écrits quel est celui que vous préférez ?
« Premier amour, dernier amour », « Lettres d’amour de 0 à 10 », « Joker », « Les 13 tares de Théodore », « L’Amerloque », « Barbamour ».
Question : Qu’est-ce qui vous a poussée à écrire ?
Le crayon ! Je lui pousse et il me pousse.
Question : Comment l’inspiration vous vient-elle pour écrire vos livres ?
Je n’attends pas l’inspiration. Je suis très disciplinée. Je m’installe tous les matins et j’écris. C’est ma vie.
Question : Choisissez-vous toujours des thèmes réalistes ?
La plupart du temps oui. Je suis vraiment un écrivain de tous les jours.
Question : Avez-vous vécu les histoires que vous racontez dans vos livres ?
J’ai écrit quelques livres autobiographiques comme « La première fois que j’ai eu seize ans ». Pour les autres je vis les histoires dans ma tête.
Question : Quand vous écrivez, avez-vous prévu à l’avance de raconter tel ou tel événement ? Ou bien les idées vous viennent-elles seulement au moment d’écrire ?
Les deux.
Question : Combien de livres avez-vous écrits ?
Entre 40 et 50.
Question : Combien de temps faut-il pour écrire un livre ?
Toute une vie pour chaque livre.
Question : Quel métier rêviez-vous de faire lorsque vous étiez petite ?
Rien que MAMAN.
Question : Comment êtes-vous devenue écrivain ?
Je pense que je suis née comme ça. Puis je me suis mariée avec un français (car moi je suis américaine) et j’ai commencé à écrire en français, et puis j’ai gagné le Grand Prix des livres pour la jeunesse pour un manuscrit inédit et anonyme (pour le livre « C’est pas juste »). Une série d’accidents et de hasards.
Question : Quel genre de livre aimez-vous ?
Fiction et surtout les histoires d’amour.
Question : Le métier d’écrivain vous impose-t-il de rencontrer les journalistes ? N’est-ce pas agaçant d’être célèbre ?
Je rencontre les journalistes avec plaisir car c’est eux qui vous informent et vous donnent envie de lire n’est-ce pas ? Regardez le phénomène Harry Potter ! Je ne suis pas célèbre, juste modérément et gentiment dans le milieu des bibliothèques et des écoles. Ça va pour le moment.
Question : Comment faire pour éditer un livre ?
Il faut l’envoyer à un éditeur. Il faut qu’il aime ce qu’on a écrit. Si c’est oui, il le publie.
Question : Avez-vous reçu des prix littéraires ? Etes-vous tentée d’écrire pour recevoir un prix ?
J’ai été très gâtée en recevant des douzaines de prix. Mais je n’écris pas pour ça. C’est bien quand ça nous arrive mais il ne fait jamais s’attendre à plus que le plaisir d’écrire et d’être lu.